, en cliquant sur les liens, pour ouvrir de nouvelles fenêtres, lire de nouveaux textes, je constatai que l'action de la paume, collée,
de l'index sur la souris, enfoncé,
provoquaient émotion, sens, unité,
sinon cette construction du désir par addition, accumulation,
quand on surfe sur des sites porno, les barrières d'accès payant nous font rebrousser chemin - / -,
nous les contournons, les feintons jusqu'obtenir - quoi au juste?, jamais l'image ultime ne viendra combler cette attente - impossible - dans cette poursuite du texte rassasiant, de l'image la plus proche de notre désir, nous revenons forcément déçu, parfois hagard, le lien aura fait barrière -que se cachait-il là derrière - un appel, et c'est en quoi la littérature interactive se rapproche d'une quête amoureuse, sans fin, l'objet présent devant nos yeux est- il celui que nous cherchons, ce noeud dans l'espace immatériel, le lien hypertexte, nous fait plonger dans un continuum ouvert, infini, et en même temps circulaire, tragiquement clos, où jamais nous ne trouverons autre chose que nous n'ayons apportée cette souris devant moi, comme une prothèse de main qui ne demanderait qu'à se transformer en objet de jouissance (voir les gamepods chez Cronenberg), objet bisexuel qui tantôt nous promet de fureter (lire Montaigne), d'aller renifler les jupes ou les caleçons, tantôt nous ouvre, nous branche, nous courbe, nous fait recevoir cette pluie de chiffres, et caetera/ et cailera, nous la faisons bouger/bouffer cette souris, elle devrait s'appeler un chien, a dog, nous lui faisons résister aux leurres qui se présentent à elle, hautaine, on ne la lui fait pas, elle pince le nez, ou bien au contraire veut-elle qu'on la lui fasse, et nous lui demandons de se donner tout entière, de tout prendre, tout saisir entre ses dents, remuer la queue comme une rate en chaleur, d'être dans la répétition innocente, dans la réponse systématique à toute provocation, et parfois au bout de la nuit, même si l'image ultime n'aura pas été trouvée, même si aucun texte ne sera venu nous régaler les yeux, même si nous n'aurons rien enregistré, dans cette fatigue, dans la dépense que nous aurons faite de nos yeux, de nos mains, il y aura bien comme une trace de jouissance - peut-être parasitée par une trépidation électrique, un nervosisme électronique - , qui nous fera recommencer, en cliquant sur les liens, pour ouvrir de nouvelles fenêtres, pour lire de nouveaux textes, je

 

 

 

Retour accueil

Accueil général Page suivante Page précédente Menu

5
, en arrivant aux fêtes de fin d'année, ma pensée va vers vous,
pochons de chocolat, caissettes de marron glacé, dindes rôties, canards lackés,
et vous encore, nourritures de type sardinière, boîtes ouvertes autour d'un feu misérable, litrons de vin en bouteille de plastique,
vomissures négligeantes, pleines d'aigreur, dans la poussière, résonnant de parjures,
car que souhaiter de pire,
et vers vous aussi, volailles en pâte à modeler, carillonant à la montée de l'échelle des pompiers, bûches de Noël saisies dans leur beurre,
remontées de bile, en regardant le fil de fer entortillé des bouteilles de champagne,
et en agitant les cendres puantes d'un tas de vieilles clopes,
ou vous encore, belles femmes saisies par le rire, à la volée d'un regard,
devinant où va le nôtre,
et vers vous, familles, enfants, pères, mères, breloques tombées de tableaux poussiéreux,
marée des morts nous portant, nous suçant la moëlle, ricanante,
mais je pense surtout à vous, qui ne pensez pas à moi,
moments, dates, déjà vécus ou à venir,
êtres inconnus, objets indifférents, ères oublieuses, brins d'herbe jamais foulés,
goulées d'air jamais respirées,
je pense à vous, qui vous en vous foutez, et qui avez raison, pour mes voeux de noël à tous, et de nouvel an,
j'avais envie de faire un peu de poësie autour du feu de bois,
de poésie de grand dadais, et comme j'avais bien ri, et bien bu, hop voilà c'est fait, have more fun,
Mes voeux de Noël et de fin d'année